Le bâtiment est totalement hors d'usage suite à cet incendie. S'agit-il d'un incendie non volontaire ou d'un acte de dégradation ou d'intimidation lié au démarrage du chantier de la Grande Mosquée ?
Le vendredi 17 octobre, une maison, annexe à la Grande Mosquée de Poitiers en cours de construction, a été incendiée.
Cette maison, située à la limite directe du chantier de la Grande Mosquée, est non utilisée et n’est desservie ni par l’électricité ni par le gaz. « Elle devait être retapée pour être utilisée en maison de gardien ».
Dans tous les cas le bâtiment est totalement hors d’usage suite à cet incendie. S’agit-il d’un incendie non volontaire ou d’un acte de dégradation ou d’intimidation faisant allusion aux possibles actions contre le chantier de la Grande Mosquée ?
L’enquête est en cours. D’après les premières déclarations de la police judiciaire, il s’agirait d’un seul point de départ du feu mis, certainement, par des squatteurs.
Monsieur Boubaker EL Haj Amor, président de l’association « communauté musulmane de Poitiers » et également président du CRCM, attend les conclusions définitives de l’enquête « car, dit-il, les circonstances de cet incendie laissent perplexes et ceci pour plusieurs raisons :
- d’une part parce que l’annexe s’est sérieusement embrasé au point d’être vu de loin vers 18h10 ou 18h15 alors que les derniers ouvriers, ce jour là, avaient quitté le chantier à 17h30 ». Le temps parait, en effet, assez court pour que des squatteurs puissent s’installer et allumer un feu aussi destructeur.
- d’autre part, on peut aisément constater qu’une moitié de la maison est totalement brulée ce qui évoque la présence d’un départ de feu dans cette zone et également la présence d’une deuxième zone partiellement brulée, opposée à la première, ce qui suggère un deuxième point d’allumage du feu. Est-il antécédent à celui qui a embrasé la maison ou pas ? Reste à déterminer ».
Décrivant le contexte de cet incendie, Monsieur Boubaker El Haj Amor imam de Poitiers, évoque aussi d’autres éléments :
- « Nous avions par ailleurs reçu plusieurs courriers de provocation en particulier ces derniers temps c'est-à-dire depuis que le chantier de la Grande Mosquée a redémarré. Nous les avons à chaque fois transmis à la police ».
- « Et en face de notre terrain figure depuis quelques mois une grande inscription « COCHONS MAGHREBINS » qui s’étale sur environ 20 ou 25 mètres sur le mur gauche limitant la voie TGV à la sortie nord de Poitiers vers Paris ».
- Il est également à remarquer que systématiquement le panneau de signalisation du chantier de la nouvelle mosquée est arraché et des inscriptions diverses sont mises à la place.
L’imam de Poitiers s’inquiète d’une telle atmosphère malsaine dans une ville connue par son calme et son ouverture.